Après une nuit bercée par le ronflement des ours polaires perdus dans les montagnes Cerciennes, nous filons au petit déjeuner, maison le petit déjeuner, pain cake yaourt beurre confiture et glou glou qui va bien.

Roche Château prends garde à toi, nous voilà.

Nous commençons paisiblement et dans le vent, à remonter le vallon en direction du refuge des Drayères : 3km pour 180 de D+ : un ratio d’exception pour un groupe d'exception. Puis nous attaquons enfin la montée tant attendue. En chemin nous nous faisons doubler par un groupe athlétique qui avance au pas de charge et qui monte au sommet sans nom sur la gauche pour ensuite filer sur Valloire. Nous rêvons un instant sur cette forme olympienne qui nous a abandonné, ou jamais gagné. Nous faisons pause à la cabane de l'ours mais point de mascotte à l'intérieur.

Il y a finalement plus de neige du côté Savoie que du côté Briançonnais et c'est bien agréable et plus beau aussi. Nous prenons l'option col de la Madeleine et arrête pour finir au sommet par une petite section bien aérienne comme on aime. Superbe vue et le vent semble s'être un peu calmé. Tout le monde touche la poutre en fer pensant sans doute qu'elle porte bonheur : on peut toujours rêver.

Ensuite nous enquillons la descente dans le vallon de la Valette, et là miracle, la poutre en fer nous a entendu, une bonne poudreuse nous permet de glisser avec bonheur jusqu'au pied du col de l'aiguille noire avec un petit miam miam au soleil au milieu de la descente.

Dans l'ombre on rattaque, j'ouvre le bal pour tracer la première partie raide, ensuite Caroline enchaîne en mettant le booster, puis Dominique finit l'affaire avec sur la fin un petit swing au milieu des rochers.

Soleil et mauvaise neige nous attendent pour retourner au refuge, mais tout le monde s'en fout après cette bonne descente en poudreuse.