La veille la météo a été sans appel : du vent, beaucoup de vent, du froid et le mauvais temps qui arrive au grand galop. Nous décidons donc de partir plus tôt.

Après une nuit et un petit déjeuner identiques, nous nous lançons dans le vent et le froid

La neige vole et nous nous engageons dans le canyon qui fait le tour de la crête : c'est magnifique. Surtout qu'il y a encore du ciel bleu et une sacrée ambiance avec ce vent et notre solitude, perdus au milieu des montagnes. Nous abandonnons l'idée de remonter la face sud de la pointe des Cerces, le mauvais temps arrive et de toutes façons la neige aurait été inskiable.

Après un descente sans saveur nous attaquons la montée au col des Béraudes qui se fait avec les couteaux mais qui se finit skis au pieds. Au col nous admirons l'ampleur des dégâts. Pas de neige au début, il faut descendre à pied dans un mélange de terre et de pierres qui roulent sous les chaussures : on adore. Au niveau de la neige, heureusement des gens bien intentionnés avaient fait deux plate-formes. Sans ça  la situation aurait été un peu plus délicate. La pente est raide et en neige dure mais bien lisse. Certains choisissent les skis, d'autres les crampons. L'essentiel est d'arriver tous en bas en bon état. Dominique se lance le premier et après un long dérapage, quelques virages et une longue virgule il est au fond du vallon. Tout le monde suit et il ne nous reste plus qu'à descendre sans trop de visibilité ce grand vallon jusqu'à l'Alpe du Lauzet. Mais cela aurait été trop facile sans ce ressaut rocheux qu'Anne a bien négocié par une petite langue de neige qui traînait au milieu de la roche. Tout le monde a suivit les yeux fermés, enfin pas tout à fait.

Le chemin d'accès à l'Alpe que l'on imaginait ardu à la descente fut avalé avec une facilité déconcertante.

A la voiture il neigeotait.

On rêvait d'entrecôtes et d'omelettes, mais l'auberge ne cuisinait pas et tout était fermé au col du Lautaret. Nous nous sommes séparés sur le parking dans le vent et le froid.

Merci aux participants pour ce beau voyage.